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Plan de Rénovation énergétique : Quelles solutions concrètes ?
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Plan de Rénovation énergétique : Quelles solutions concrètes ?

16 février 2018

Énergies & Avenir a présenté les résultats de son étude sur la rénovation énergétique des maisons individuelles. Cet événement s’inscrit dans une période de consultation nationale, l’occasion pour les différents acteurs d’échanger sur leurs retours d’expériences afin d’identifier les solutions les plus efficientes.

Le mercredi 14 février 2018, l’association Énergies & Avenir, qui représente l’ensemble des professionnels des systèmes à eau chaude pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire, a organisé un petit-déjeuner débat intitulé « Quelles solutions concrètes pour une rénovation énergétique réussie en maisons individuelles ? ». Cet événement s’inscrit dans une période de consultation nationale, l’occasion pour les différents acteurs d’échanger sur leurs retours d’expériences afin d’identifier les solutions les plus efficientes. Durant ce débat, Énergies & Avenir a également présenté les résultats de sa dernière étude consacrée à la rénovation énergétique des maisons individuelles.

La table-ronde était animée par Nathalie CROISÉ, journaliste spécialiste des sujets de transition énergétique :

Alain MAUGARD, coordinateur national de la concertation sur le plan de rénovation énergétique des bâtiments
Jean-Pascal CHIRAT, délégué général du Club de l’amélioration de l’habitat
Patrice HENNIG, porte-parole de l’association Énergies & Avenir

 

Le Plan de rénovation : instaurer une rénovation pragmatique, efficace et sociale

Alain MAUGARD a introduit son propos en précisant que la concertation a suscité beaucoup de réactions : près de 600 réactions spontanées à ce jour. En outre, le Conseil Supérieur de la Construction et de l’Efficacité Energétique et le Plan Bâtiment Durable ont conduit de nombreuses réunions d’échange avec les acteurs et les organisations professionnelles et déposeront leurs conclusions. La phase de concertation sera close le 15 février prochain, date à laquelle commencera une phase de pré-arbitrage qui aura lieu jusqu’à début mars. La feuille de route qui en résultera sera rédigée dans un souci d’efficacité et de pragmatisme.

M. MAUGARD a relevé, dans les réactions « spontanées », trois propositions structurantes jusqu’à présent. La première est la création d’une prime de fidélité, octroyée aux ménages procédant à des travaux successifs de rénovation énergétique, plutôt qu’à une rénovation globale. La seconde concerne la précarité énergétique, au centre du Plan. Le coordinateur attire l’attention de l’audience sur la dimension sociale de cette question primordiale qui réside dans la communication avec les ménages précaires. La troisième proposition est celle d’une proximité accrue, c’est-à-dire entamer une démarche de contractualisation avec les territoires « pour faire du sur-mesure local tout en respectant le cahier des charges national ».

M. MAUGARD a détaillé trois sujets phares. Le premier est la transformation du CITE en prime qui serait une opportunité pour fusionner plusieurs subventions (aides régionales, CEE) et créer un « package énergie ». Le deuxième est le diagnostic de performance énergétique, qui sera « conservé, amélioré et fiabilisé » notamment car il conditionne la « valeur verte » d’un patrimoine. Le troisième est la monté en compétence des acteurs, notamment labellisés RGE.

La contribution d’Énergies et Avenir, une volonté d’approfondir la dynamique du Plan de rénovation énergétique des bâtiments

Patrice HENNIG a souligné que les propositions de la filière du chauffage durable représentée par Énergies et Avenir sont tout à fait en phase avec le Plan de rénovation, et qu’elles tendaient même à approfondir les axes du Plan.

Les propositions de l’association peuvent se diviser selon trois thèmes :

Le premier est central pour l’association, il s’agit de la modernisation et de l’entretien des systèmes de chauffage, ce qui représente un gisement de 40% d’économies d’énergie. Énergies et Avenir recommande donc de mettre en place l’étiquetage des chaudières du parc, d’encourager et d’aider à l’entretien des systèmes de chauffage (chaudière et PAC) pour maintenir leur performance ainsi que de définir un nouveau coup de pouce CEE pour accélérer le remplacement des chaudières lorsque leur vétusté va de paire avec de médiocres performances. M. MAUGARD a vivement soutenu cette proposition.

·        Le deuxième thème est celui de la convergence des outils, trop « compartimentés » selon Patrice HENNIG alors qu’ils devraient converger. Le DPE pourrait par exemple permettre de justifier du changement d’étiquette énergie d’un logement et valoriser en CEE les travaux d’économie d’énergie réalisés.

·      Le troisième thème est celui de la généralisation des contrats de performance énergétique (CPE) dans les secteurs tertiaire et collectif. Là encore, un coup de pouce CEE permettrait d’accroitre les investissements et les objectifs des CPE pour atteindre 25 à 30% d’économie d’énergie.

Patrice HENNIG a également présenté la dernière étude de l’association qui a démontré que les systèmes de chauffage à eau chaude sont porteurs d’innovation et compatibles avec les énergies renouvelables ; ils permettent de réduire les consommations d’énergie et les émissions de CO2.

Le confort de l’habitat, un levier pour la rénovation énergétique

Selon Jean-Pascal CHIRAT, pour massifier la rénovation énergétique, il faut « profiter de plusieurs clés d’entrée » en adoptant une démarche globale qui comprend l’accompagnement, le conseil et la recherche de solutions de financement ; l’objectif unique d’efficacité énergétique peut en effet trouver sa limite dans le retour sur investissement ou l’engagement du propriétaire.

Le confort est ainsi un levier primordial, qu’il soit fonctionnel, sensoriel ou confort d’usage. La véritable difficulté pour ce qui concerne la rénovation énergétique réside dans le bâti, notamment construit avant 1975 (soit avant les premières réglementations thermiques définissant des normes de performances) qui représente environ 20 millions de logements. Jean-Pascal CHIRAT a rejoint Alain MAUGARD quant à la non distinction entre la rénovation globale et la rénovation par étape car « il ne faut rien mettre de côté ». Il a insisté sur la « priorité sociale » constituée par le grand nombre de ménages à revenus faibles vivant dans des logements à mauvaise performance énergétique.

Il a enfin souligné que l’action des services publics peut connaître des limites en termes de moyens d’action et de communication que les actions privées sont en mesure de dépasser. Ces dernières ne doivent cependant pas contrarier les démarches publiques mais venir au contraire les renforcer pour constituer un levier de massification de la rénovation énergétique.

Des leviers pour accélérer la rénovation énergétique

Au terme de ce débat, les trois experts ont conclu de concert qu’il fallait adopter une démarche pragmatique et efficace pour réaliser les objectifs ambitieux de rénovation énergétique. Cette démarche doit inclure une dimension liée au confort, essentielle pour susciter l’engagement des ménages dans un parcours de rénovation énergétique. Alain MAUGARD a confirmé que les propositions d’Énergies et Avenir étaient en phase avec le Plan de rénovation énergétique et les a approuvées.